Apprenez les notions de base de la neurogenèse
Pendant longtemps, la science a cru que les neurones n’étaient créés que pendant la vie embryonnaire. En effet, nos neurones ont perdu la capacité de se diviser et leur nombre ne fait que diminuer au cours de la vie, il était donc logique de penser qu’ils ne se refaisaient pas.
En 1998, les scientifiques ont découvert que l’hippocampe, un petit noyau au centre de notre cerveau, conservait la capacité de créer de nouveaux neurones, même chez l’adulte. Cette partie, très impliquée dans la mémorisation, possède des cellules souches, créatrices des différentes cellules du cerveau.
Dans cet article, nous allons vous présenter la manière dont ce phénomène fonctionne ainsi que des moyens pour l’améliorer.
Un phénomène beaucoup plus important que prévu
Les premières recherches ont montré que la création de nouveaux neurones était d’environ 700 neurones par jour, soit moins de 1,75% de renouvellement de l’hippocampe par an, ce qui reste modeste.
Le phénomène semblait bien mineur comparé au nombre des neurones dans le cerveau. Il ne devait donc pas avoir trop d’impact sur notre fonctionnement cérébral.
Selon les études les plus récentes en neurosciences, il y a un décalage entre la quantité de neurones produits par la neurogenèse et ces effets sur notre cerveau. Une très faible neurogénèse comparer à la quantité de neurones que l’on a dans notre cerveau semble avoir des effets très important.
Cela signifie tout changement même peu important de la neuro-genèse peut avoir de grands impacts sur notre santé.
Effets possibles de la neurogénèse
Même si les neurosciences font de grands progrès, il n’existe pas encore de certitude quant à l’utilité de la neurogenèse dans l’activité cérébrale. Il existe cependant de fortes présomptions que la neurogenèse puisse servir à :
Capacités d’apprentissage et de mémorisation
Le premier effet qui a été remarqué et analysé par rapport à la neurogenèse est notre capacité de mémorisation. L’hippocampe, une petite structure au centre de notre cerveau, possède des cellules souches capables de créer de nouveaux neurones. Ce dernier il est également très impliqué dans la mémoire. C’est par exemple la première structure touché dans la maladie d’Alzheimer.
Cependant, si la création de nouveaux neurones a été montré comme extrêmement importante pour la mémoire avant nos 7 ans, à l’âge adulte, il semblerait que la neurogenèse soit moins directement impliqués dans la création de souvenirs.
Favoriser une bonne neurogenèse est très important pendant l’enfance jusqu’au milieu de l’adolescence. On peut créer un grand nombre de neurones qui nous servirons toute notre vie à mémoriser de nouveaux éléments. C’est sans doute l’un des points les plus importants pour déterminer la qualité de notre mémoire tout au long de notre vie. Cela signifie que ce qui se passe avant nos 7 ans aura une influence sur notre cerveau quand on aura 80.
Évite la dépression
Certains chercheurs ont découvert que la neogénèse permettait de diminuer les risques de dépression. Comme il a aussi été découvert que plusieurs antidépresseurs augmentaient la neurogenèse, il a été émis l’hypothèse que la neurogenèse pouvait être un élément central de la dépression.
La baisse de la neurogenèse avec l’âge pour expliquer notre plus grande sensibilité à la dépression et au burn-out dans ces conditions.
Avant le burn-out la neurogenèse s’arrête
Les gens qui sont en préburn-out ont un déséquilibre au niveau de leurs neurotransmetteurs et une diminution drastique de la neurogenèse. Leur cerveau perd ainsi la capacité de faire face au stress et aux émotions.
Plus le processus va avancer, plus le fonctionnement du cerveau va être impacté jusqu’à ce qu’il ne puisse plus fonctionner normalement, ce qui causera l’apparition du burn-out.
En favorisant sa neurogenèse, il est ainsi possible de diminuer ses risques de dépression et de burn-out.
Diminue le stress
Il y a un rapport très important entre la neurogenèse et le stress. L’un et l’autre s’influencent directement.
Meilleure est la neurogenèse d’une personne, plus elle pourra gérer de manière appropriée son stress. Il lui serra si possible de mieux résister à les situations difficiles ou à des surdoses de travail.
Cependant, comme le stress diminue la neurogenèse, s’il dure trop longtemps le problème finira par réapparaître.
Bien d’autres bénéfices
La neurogenèse a sans doute beaucoup d’autres qualités. En effet, le bon fonctionnement et la bonne santé de notre cerveau dépend d’elle. On peut donc penser que la plupart des fonctions cérébrales peut être favorisée par une bonne neurogenèse.
Favoriser une bonne neurogénèse
Comme de venir le voir, avoir une bonne neurogenèse est essentiel pour avoir une vie heureuse et en bonne santé. Mais comment peut-on favoriser sa neurogenèse ? Voici quelques éléments de base faciles à mettre en œuvre dans sa vie de tous les jours.
Éviter ce qui est mauvais pour la neurogénèse
Avant de songer à accélérer sa neurogenèse, il est primordial d’éviter ce qui la ralentit. De nombreux facteurs peuvent l’influencer négativement :
- Les toxines qui peuvent atteindre le système nerveux
- Certains oligo-éléments ou halogènes, en particulier le fluor ou le chlore
- Le stress oxydatif
- Les hormones du stress comme la noradrénaline et le cortisol
- Les métaux lourds
- Certains médicaments et la plupart des drogues
- Certains additifs alimentaires et des pesticides
- Les émotions très fortes comme la peur ou la colère qui peuvent parfois détruire jusqu’à des milliers de neurones
- Les ondes électromagnétiques
Il est impossible d’éviter tous ces facteurs et ce n’est pas forcément l’idée. Cependant, nous pouvons diminuer au maximum leur influence dans nos vies grâce à une bonne hygiène vitale, en évitant le stress, en gérant mieux nos émotions et en éteignant son wifi et son téléphone pendant que l’on dort.
Manger pour favoriser sa neurogenèse
Certains aliments favorisent la neurogenèse, en les consommant régulièrement, on peut augmenter sa création de nouveaux neurones et ainsi sa santé générale et le fonctionnement de son cerveau.
- Les poissons gras, riches en DHA et EPA, des acides gras qui servent à la construction des neurones. Il est très important de ne pas trop les cuir pour ne pas les transformer
- Des huiles végétales non chauffées, principalement celle riches en oméga 3 comme l’huile de lin ou l’huile de cameline
- Des fruits et des légumes violets ou rouges, riches en antioxydants
- Des aliments riches en vitamines B comme la levure de bière ou les graines, ces vitamines
- Consommer des aliments riches en magnésium comme les fruits secs, les graines ou le chocolat et en Zinc avec des fruits de mer, de la viande, des champignons ou du germe de blé
- La vitamine E qu’on trouve par exemple dans l’huile de germe de blé
En favorisant ce type d’aliment, on permettra à nos neurones de se créer plus rapidement. Ceci aura bien sûr peu d’influence si nous consommons tout autant de substance qui abîment notre cerveau.
Méditer régulièrement
Des tests réalisés chez des moines méditant de façon très régulière ont démontré que cela activait de manière très importante leur neurogenèse, en même temps que les gènes de résistance au stress.
L’effet a été moins testé sur les personnes n’ayant pas la possibilité de méditer toute la journée, mais il est très probable que cela aide également de manière importante. Les différents tests réalisés sur la méditation montre que ces effets sont plus important lorsque nous méditons régulièrement, même une dizaine de minutes, plutôt que des heures un jour puis plus rien pendant un mois. Les retraites sont généralement beaucoup moins efficace qu’une discipline de méditation quotidienne.
Les effets positifs de la méditation
Les effets de la méditation sur notre santé générale ne son plus à démontrer. Avec le sport, il s’agit sans doute d’une des disciplines les plus importantes pour notre bien-être.
En améliorant la neogénèse, elle nous permet d’être mieux dans notre tête, de mieux résister au stress, de diminuer les risques de dépression et d’améliorer notre mémoire et notre intelligence sur le long terme.
Il est donc surprenant que la méditation ne soit pas une discipline officielle dans toutes les écoles.
Le sport
On connaît bien les effets du sport sur le physique, mais moins sur le cerveau. Et régulièrement du sport permet de :
- Mieux gérer le sucre
- Activer la circulation
- Régule le système hormonal
- Augmenter les sécrétions de certains neurotransmetteurs comme les endorphines ou la dopamine
- Diminue la pression artérielle au repos
- Active les terminaisons nerveuses de notre corps permettant une meilleure régulation du système nerveux central
Chacun de ces éléments à une action positive sur la neurogenèse. Le sport est donc un des éléments les plus efficaces pour augmenter sa création de neurones.
Il n’est par contre pas utile, voir délétère, de faire trop le sport et de trop forcer. Une vingtaine de minutes de marche rapide par jour est suffisante.
Les interactions sociales
Faire fonctionner son cerveau sur un point précis n’a que très peu d’influence sur la neurogenèse ou le fonctionnement du cortex cérébral.
Par contre, lorsque nous faisons fonctionner de conserve plusieurs zones de notre cerveau l’effet peut-être saisissant.
Les interactions sociales font fonctionner grande partie de notre cerveau, tout comme jouer de la musique. Ces activités sont bonnes pour la neurogenèse. Il semblerait par contre que l’usage des réseaux sociaux n’ai absolument pas cet effet et les relations en ligne sont également beaucoup moins efficaces.
Rien ne remplace les rencontres en direct où l’on peut utiliser tous ses sens et tous les outils de la communication.
Des moyens ça pour des résultats multiples
Ces techniques de base permettent une accélération importante de la neurogenèse. Comme nous l’avons vu, cela peut amener de grands bénéfices et un réel mieux-être.
En mettant en place ces techniques simples, vous prendrez soin de votre cerveau et de sa santé. Dans sa prochaine article sur le sujet, nous détaillerons davantage le phénomène de la neurogenèse.
D’ici la virgule si vous avez des questions n’hésitez pas à nous les poser en commentaire ou par email.