La flore en nutrition
Il n’existe pas un thérapeute en nutrition qui ne travaille pas sur la flore intestinale de ses clients. Toutes les formations en nutrition parlent d’ailleurs de l’importance de notre microbiote.
Cependant, les connaissances dans le domaine évoluent très rapidement. Nous savons maintenant qu’utiliser des probiotiques de manière trop automatique sans réflexion ou analyse préalable peut se montrer plus négatif qu’autre chose. Il est donc très important comme nutritionniste de se former de manière avancée dans le travail sur le microbiote, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des formations en nutrition.
Pas une flore mais des flores
La flore intestinale est connue et étudiée depuis des dizaines d’années. À l’époque de la découverte des bactéries par Pasteur et les différents scientifiques du moment, il était cru que le corps humain était parfaitement stérile et que la présence de bactéries signifiait que nous étions malades. Personne n’avait donc pensé à rechercher la présence de bactéries dans l’intestin.
Ce n’est que plus tard qu’il a été découvert que notre gros intestin est naturellement rempli de bactéries sans que nous soyons malade. Dans les premiers temps, cette flore a été peu étudiée car on a la considérait pas très importante. Ce n’est qu’à la fin du 20ème siècle qu’on a commencé à apercevoir les liens entre le microbiote et notre santé.
Parler de flore intestinale est une erreur
Même si tout le monde, y compris moi, parle de flore intestinale, cela peut prêter à confusion. En effet, la flore se trouve principalement dans le gros intestin. Notre intestin grêle, même s’il n’est pas stérile, dois posséder extrêmement peu de bactéries. Un développement de ces dernières à cet endroit peut amener à une pathologie appelée SIBO.
Il faudrait donc parler davantage de la flore du côlon que de la flore intestinale pour ne pas prêter à confusion.
La flore gastrique
Comme notre estomac est très acide, il a été considéré pendant longtemps qu’aucun micro-organisme ne pouvait y survivre longtemps. Puis a été découvert l’Helicibacter pilorii, une bactérie de notre estomac responsable de la plupart des ulcères gastro-duodénaux.
Depuis, il a été découvert que notre estomac est le siège de toute une flore qui influence notre digestion, mais également notre système nerveux.
La flore buccale
Notre bouche est extrêmement riche en micro-organismes. Ce fait est connu depuis longtemps, mais ce n’est que récemment que leur importance pour notre santé a été découverte. En dehors d’influencer nous risques de carottes et de gingivite, certaines nous protègent contre les rhumes ou les maux de tête…
La flore vaginale
Les femmes possèdent une autre flore importante au niveau de leur vagin qui influence leurs risques d’infection, mais également leur fertilité ou certaines pathologies que risqueront de développer leurs enfants.
La flore cutanée
Même notre peau possède des bactéries importantes pour son fonctionnement. Elle est généralement vue comme moins essentielle et plus changeante que les autres. Cependant elle est prise en compte lors de plaie ou pour améliorer nous capacités de régénération.
Les probiotiques
Ordinairement, pour travailler sur les flores, les nutritionnistes utilisent les problématiques. Il s’agit de cultures de bactéries vivantes qui ont un effet positif sur notre flore. L’objectif principal est de renforcer les familles de bonnes bactéries pour remplacer les mauvaises.
Même si l’idée semble bonne et peut fonctionner dans certains cas, l’usage des probiotiques peut parfois poser des problèmes importants en ajoutant des populations de bactéries dans un système digestif déjà surchargé.
C’est pourquoi il est important de pratiquer une anamnèse complète ou d’utiliser des tests spécifiques comme le floriscan pour déterminer précisément les besoins des clients plutôt que de donner des probiotiques à l’aveugle.
Toutes les flores réunies
Comme nous l’avons vu dans cet article, il existe plusieurs flores différentes dans notre corps. Cependant, les recherches actuelles tendraient à monter que toutes ces flores sont unies. Il est impossible d’en équilibrer une dans affecter les autres. C’est pourquoi, il est de plus en plus communément admis par les spécialistes sur le sujet que nous avons une seule grande flore qui se réparti entre nos différents organes.
Se former comme nutritionniste spécialiste de la flore
Les formations modernes et de qualité sur la flore sont rares en Suisse. C’est pour cela que la professeure principale en nutrition de l’IFMV est allé de former en Espagne et au Canada sur le sujet. Elle peut ainsi faire profiter ses clients et ses apprenants de son expertise.