Pourquoi mangeons nous généralement mal ?

La nutrition est un élément primordial de notre santé, tout le monde le sait ou presque. Cependant, très peu de personnes mangent de manière correcte. Alors que nos connaissances en matière de nutrition avancent, la mal-bouffe n’a jamais été aussi présente.

Dans cet article, nous allons en étudier la raison. Dans le prochain article, nous verrons comment nous pouvons améliorer cela dans notre vie et celle des autres.

Nous ne contrôlons rien

Contrairement à ce que l’on croit généralement, nous avons très peu de contrôle conscient sur ce que nous mangeons. Nous pensons décider des aliments que nous mettons dans notre estomac, mais qui n’a jamais mangé un gâteau ou une glace alors qu’il n’en avait pas vraiment envie ?

Nous allons étudier les raisons qui se cachent derrière ce phénomène.

Notre inconscient aux commandes

Notre faim, mais également les aliments par lesquels nous sommes attirés, sont contrôlés par notre inconscient. Notre conscient peut essayer de bloquer le processus pendant quelques temps, mais cela demande beaucoup d’énergie et ne fonctionne généralement pas sur le long terme.

Manger nos émotions

Tout le monde connaît l’habitude de manger en fonction de nos émotions, le plus classique étant de dévorer du chocolat dès que nous sommes démoralisés.

Les sens du goût et de l’odorat sont des sens très inconscients. Si consciemment, nous ne percevons même pas toujours un goût, par exemple le goût sucré des hamburgers ou de la sauce à salade, notre inconscient le perçoit.

Il a été remarqué que les odeurs et les goûts influençaient de manière très forte le fonctionnement de notre cerveau avec l’activation de certaines zones cérébrales. On le connaît bien avec l’odeur du pain qui nous donne l’eau à la bouche ou celle des hôpitaux qui nous fait nous sentir mal.

L’effet du sucre

On peut se demander pourquoi les goûts et les odeurs ont tel ou tel effet sur nous. Il n’existe aucune certitude, mais des hypothèses, la plus plausible étant que notre cerveau relie des événements simultanés.

Par exemple, le lait maternel étant très sucré, notre cerveau de bébé a pu relier le goût sucré à la sécurité, l’amour et le bien-être de nous retrouver dans les bras de maman, bien à l’abri et entouré. Du coup, à chaque fois que nous avons besoin de réconfort, nous sommes attirés par le sucre qui fait remonter dans notre tête le bien être ressenti lorsque nous étions bébé. Cela n’a bien sûr plus à voir avec le besoin d’être réconforté par notre maman, il s’agit juste des émotions qui y sont liées.

Nous mangeons ainsi très souvent pour ressentir certaines émotions. Nous n’en avons souvent pas conscience, mais notre inconscient sait comment appeler certains goûts. Même si nous essayons de résister à ces impulsions, quand nos besoins sont trop forts, nous n’y arrivons plus.

Une manipulation des industriels de l’agroalimentaire

Les industriels et certains cuisiniers ont bien compris ce principe et l’utilisent pour vendre davantage de leurs produits. Ils utilisent principalement les sucres, sels et autres exhausteurs de goût. Notre palais et notre cerveau y sont tellement habitués que la plupart des personnes préfèrent les plats industriels à la cuisine maison.

Ce jeu des industriels pour vendre davantage de leurs produits a un effet délétère sur notre approche de la nourriture et rend notre cerveau encore plus dépendant de certains goûts.

Certains utilisent même des substances qui ont un effet addictif direct en modifiant la chimie de notre cerveau.

Notre flore nous contrôle

Nous avons environ 10x plus de bactéries dans notre intestin que de cellules dans notre corps. Nous connaissons depuis longtemps leurs rôles digestifs et immunitaires, mais depuis quelques années, il a été découvert que des bactéries ou des champignon étaient capables de sécréter des substances pouvant influencer notre cerveau.

En plus d’influencer notre état de bien ou de mal être, ces substances peuvent nous donner des envies de manger du sucre. Ce sucre va nourrir ces bactéries ou champignons qui fabriqueront davantage de la substance qui nous donne envie de manger du sucre… Il nous est alors très difficile de sortir de ce cercle vicieux.

L’instinct gregaire

L’être humain a besoin de vivre en communauté. À part quelques ermites qui ont soit transcendé leur nature, soit qui sont bloqués par leurs traumatismes et malheureux, nous avons tous besoin de contacts avec les autres.

Pour appartenir à une communauté, nous sommes prêts à modifier notre comportement. Il suffit d’observer les habits et le comportement des personnes dans un groupe pour s’en rendre compte.

Il en va de même pour notre alimentation. Il est difficile de devenir vegan dans un groupe de carnivore ou vice-versa, tout comme il est difficile de dire non à une part de gâteau ou un verre d’alcool lorsqu’on est invité chez des amis.

Sortir de notre conditionnement

Comme nous venons de le voir, notre alimentation dépend davantage d’éléments qui ne sont pas de notre ressort volontaire. Il n’est donc pas évident de bien manger. Souvent, nous essayons d’améliorer notre alimentation par notre volonté seule alors que ça n’a généralement aucune chance de réussir.

Nous aborderons dans le prochain article les moyens pour dépasser ces éléments qui nous empêchent souvent de bien manger. Nous serons ainsi plus à même de nous accompagner et d’accompagner nos clients vers la santé.


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